Que reste-t-il 220 années après la bataille d'Austerlitz ?

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Thursday 20 November 2025 from 18:00 to 20:00
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Auditorium Rainier III
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2025
20
Nov

Que reste-t-il 220 années après la bataille d'Austerlitz ?
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Le 2 décembre 1805, Napoléon remporte à Austerlitz sa bataille la plus célèbre. En quelques heures, il a réussi à disloquer l’armée austro-russe. La paix de Presbourg avec l’Autriche suivra quelques semaines plus tard, tandis que la guerre avec la Russie se poursuivra jusqu’en 1807.
Cette campagne de 1805 s’inscrit dans un contexte géopolitique précis, à un moment où la prépondérance française sur le continent est contestée par les autres puissances, stimulées et financées par l’Angleterre. La victoire permet à Napoléon de faire un grand pas en avant vers son objectif de prépondérance, hérité des décennies précédentes. Mais quel était son projet « européen » ?
C’est ce que, au-delà de la seule bataille, nous tenterons d’expliquer pendant cette intervention ».
À la suite de l’échec de la paix de Tilsit, vinrent l’invasion de la Russie, la restauration des monarchies d’Ancien Régime, et le déclin progressif de l’influence française en Europe.
Il faudra attendre la Première Guerre mondiale, la chute de la Russie tsariste et la paix de Versailles pour voir réapparaître une tentative de recomposition de l’ordre européen.
Georges Clemenceau reprit alors partiellement la vision napoléonienne en cherchant à affaiblir durablement l’Allemagne : il renforça la Pologne et soutint l’indépendance des États baltes, autrefois dominés par l’Empire russe.
Mais, à l’image de Tilsit, Versailles fut une paix trop dure. L’esprit de revanche des vaincus, combiné à l’immoralité croissante des régimes autoritaires, mena à l’ignominieux pacte germano-soviétique de 1939 et, bientôt, à une nouvelle guerre mondiale.
Après l’affaire du canal de Suez en 1956, le monde comprit que les grandes puissances — notamment les États-Unis et l’URSS — ne toléreraient plus que la France et le Royaume-Uni conservent leur statut d’empires coloniaux.
Dès lors, Paris et Londres, à l’instar de Vienne avant elles, devinrent les capitales démesurées d’États post-coloniaux aux ambitions réduites, dans un monde désormais dominé par des logiques de blocs.
Cette campagne de 1805 s’inscrit dans un contexte géopolitique précis, à un moment où la prépondérance française sur le continent est contestée par les autres puissances, stimulées et financées par l’Angleterre. La victoire permet à Napoléon de faire un grand pas en avant vers son objectif de prépondérance, hérité des décennies précédentes. Mais quel était son projet « européen » ?
C’est ce que, au-delà de la seule bataille, nous tenterons d’expliquer pendant cette intervention ».
À la suite de l’échec de la paix de Tilsit, vinrent l’invasion de la Russie, la restauration des monarchies d’Ancien Régime, et le déclin progressif de l’influence française en Europe.
Il faudra attendre la Première Guerre mondiale, la chute de la Russie tsariste et la paix de Versailles pour voir réapparaître une tentative de recomposition de l’ordre européen.
Georges Clemenceau reprit alors partiellement la vision napoléonienne en cherchant à affaiblir durablement l’Allemagne : il renforça la Pologne et soutint l’indépendance des États baltes, autrefois dominés par l’Empire russe.
Mais, à l’image de Tilsit, Versailles fut une paix trop dure. L’esprit de revanche des vaincus, combiné à l’immoralité croissante des régimes autoritaires, mena à l’ignominieux pacte germano-soviétique de 1939 et, bientôt, à une nouvelle guerre mondiale.
Après l’affaire du canal de Suez en 1956, le monde comprit que les grandes puissances — notamment les États-Unis et l’URSS — ne toléreraient plus que la France et le Royaume-Uni conservent leur statut d’empires coloniaux.
Dès lors, Paris et Londres, à l’instar de Vienne avant elles, devinrent les capitales démesurées d’États post-coloniaux aux ambitions réduites, dans un monde désormais dominé par des logiques de blocs.